Le retour de Jules Verne et Kirk Douglas après "Vingt mille lieues sous les mers"
titre original | "The Light at the Edge of the World" |
année de production | 1971 |
réalisation | Kevin Billington |
scénario | d'après le roman éponyme de Jules Verne |
photographie | Henri Decae |
interprétation | Kirk Douglas, Yul Brynner, Samantha Eggar, Aldo Sambrell, Jean-Claude Drouot |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Un ratage presque total : maquettes de bateaux ridicules, fausses cavernes en carton-pâte, mannequins en mousse... Et violence sadique coupant cette production du public habituel des adaptations de Jules Verne au cinéma.
Cette série B, adaptée d'un roman posthume de l'écrivain français, ne brille que par la belle photo d'Henri Decae et une utilisation du 2.35 révélant (par intermittence) une brillante utilisation des décors naturels.
Kirk Douglas (sans la voix, ô blasphème, de Roger Rudel) ne semble guère concerné par le rôle (il est pourtant producteur !) et Yul Brynner se livre à une savoureuse relecture de son personnage du "Roi et moi". La horde de barbares psychopathes semble sortir d'un western spaghetti. On retrouve bien sûr le patibulaire Aldo Sambrell *, mais l'équipe improbable se voit plomber par un Jean-Claude Drouot (Thierry la Fronde) en lieutenant gay complètement cinglé !!!
Violence gratuite, médiocrité de la mise en scène, mais rythme soutenu et péripéties multiples.
Tristesse quand même de voir que les demi-dieux hollywoodiens des années 50 finissent gisants sur les cailloux gris du sol espagnol...
* "Pour une poignée de dollars", "Et pour quelques dollars de plus", "Le Bon, la Brute et le Truand"