titre original | "The Beast of War" |
année de production | 1988 |
réalisation | Kevin Reynolds |
scénario | William Mastrosimone, d'après sa propre pièce "Nanawatai" |
musique | Mark Isham |
interprétation | George Dzundza, Jason Patric, Stephen Baldwin |
récompense | Prix du meilleur film au festival international du film de Cleveland |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Dénonciation implacable des actes de barbarie commis en temps de guerre, et de la tragique perte d’humanité qui s’en suit, "La bête de guerre" reste certainement l’un des meilleurs films de guerre des années 80.
Par sa brutalité, son absence de concession et de manichéisme, Reynolds (dont c’est sans conteste le plus grand film) se rapproche du Aldrich de "Attaque!" (1956) ou du Fuller de "J'ai vécu l'enfer de Corée" (1951). Ni anti-rouge, ni pro-afghan, le film finit par mettre dos à dos les deux camps unis dans la même démence, la même folie meurtrière.
Le tank, symbole limpide de la déshumanisation de la guerre, ressemble à un animal traqué auquel les vastes étendues désertiques ne laisseront aucune échappatoire possible.
Excellente partition synthétique de Mark Isham aux tonalités élégiaques et crépusculaires.
Ravagé par la paranoïa et l’instinct de mort, George Dzundza est impressionnant. Son monologue sur sa ‘formation’ dans les ruines de Stalingrad, sous les panzers nazis, reste un grand moment de cinéma.
Série B marquante et très grand film de guerre.
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