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"Brisby et le secret de NIMH"

Brisby et le secret de NIMH - affiche

titre original "The Secret of NIMH"
année de production 1982
réalisation Don Bluth
musique Jerry Goldsmith
voix Derek Jacobi, Elizabeth Hartman, Shannen Doherty, John Carradine

Le titre du film

NIMH est l'acronyme du fictionnel National Institute of Mental Health.

La critique de Didier Koch pour Plans Américains

Depuis la mort de leur créateur, les studios Disney sont en crise, leurs films d'animation ne rencontrant plus les faveurs du public depuis les années 70. Don Bluth est justement animateur chez Disney durant cette période, travaillant sur "Robin des bois", "Les Aventures de Bernard et Bianca" et "Rox et Rouky". Ayant fondé son propre groupe dès 1973, Don Bluth décide de voler de ses propres ailes après le succès critique de "Banjo the Woodpile cat" en 1979.

Ce sera "Brisby et le secret de NIMH", basé sur un roman de Robert C O'Brien ("Madame Frisby et les rats de NIMH"). Mettant en scène Brisby, une souris récemment veuve qui doit faire face à la pneumonie de son fils alors que se profile le déménagement annuel consécutif à l'arrivée des tracteurs dans les champs, le film est résolument noir et inquiétant, ce qui dénote grandement avec l'esprit des studios Disney qui avaient refusé à Bluth de porter en leur sein son adaptation.

Le résultat est assez déroutant, les animaux pouvant être assimilés à des humains jouant une tragédie grimés derrière une simple apparence animale. La magie de l'anthropomorphisme est pour le coup sacrément malmenée. L'intrigue assez filandreuse sans véritable ressorts dramatiques palpitants, ajoutée à une touche graphique assez terne ne vient en rien modifier l'impression initiale que Don Bluth est passé à côté de la fonction même du long métrage animé tel qu'il était attendu à l'époque par le spectateur.

Demi-échec public, "Brisby et le secret de NIMH" sera suivi de "Fievel et le Nouveau Monde" (1986), produit par Steven Spielberg qui rectifiera nettement la trajectoire. Le succès sera alors au rendez-vous, confirmant l'adage qui veut qu'à Hollywood, tout ce que touche Steven Spielberg se transforme en or.

© Nan Lawson