Menu Fermer

Ghetto noir et cinéma américain des années 70 aux années 2000

Across 110th Street

« I take people to the Bronx, Brooklyn, I take 'em to Harlem. I don't care. Don't make no difference to me.
It does to some. Some won't even take spooks. Don't make no difference to me. »
Travis Bickle dans "Taxi Driver"

ghetto noir

« I got Harlem. I took care of Harlem, so Harlem's gonna take care of me. »
Frank Lucas dans "American Gangster"

ghetto noir

"Harlem, ville noire : Le ghetto noir dans l’imaginaire cinématographique américain"
Extrait de l'article de Régis Dubois (Le sens des images)

« Harlem. Deux syllabes qui forcent l’imagination. D’un côté, des photos contrastées noir et blanc de jazzmen auréolés de volutes de fumée. A l’arrière plan, des caractères lumineux qui se détachent pour former ce nom presque mythique : Cotton Club. De l’autre, des images de jeunes Noirs coiffés afro, au regard dur, le poing levé à la façon de Malcolm X haranguant la foule sur la 125ème rue. Pas très loin de là, un décor de désolation, un quartier sinistré jonché de seringues, hanté par le souvenir des taciturnes Ed Cercueil et Fossoyeur Jones, les deux flics patibulaires des romans de Chester Himes. Plus gaies sans doute, ces images de basketteurs acrobates habillés aux couleurs du drapeau américain, les fameux Harlem Globetrotters de nos jeunes années. Bref, Harlem pour beaucoup, c’est le ghetto noir dans toute sa splendeur, dans ce qu’il recèle de plus exotique et de plus mystérieux, dans ce qu’il suscite comme fantasme et comme crainte. Pourtant dans ce kaléidoscope d’instantanés, pas ou peu d’images de cinéma. Serait-ce une défaillance de notre mémoire cinéphilique ? Non, effectivement, Hollywood s’est longtemps refusé à traverser la frontière qui sépare la partie blanche et la partie noire de New York, ville pourtant maintes fois prise pour décor dans les productions américaines. »

« You having a nice day, sir? You feeling all right? Not to get too personal,
but a white man standing in the middle of Harlem wearing a sign that says "I hate niggers"
has either got some serious personal issues, or not all his dogs are barking. »
"Une journée en enfer"

ghetto noir
"Jungle Fever" (1991), "Shaft, les nuits rouges de Harlem" (1971) et "Un justicier dans la ville" (1974)
ghetto noir
"Black Caesar, le parrain de Harlem" (1973) et sa suite "Casse dans la ville" (1973)
"Meurtres dans la 110e rue" (1972)